Intervention dans le cadre du Festival de l’histoire de l’art, Le Cyclop (Milly-la-Forêt), 3 juin 2017, 15h.
Introduction
Bonjour. Et bien tout d’abord un grand merci pour l’invitation de Mathilde Roman et l’accueil chaleureux de l’équipe du Cyclop, ainsi que des autres membres de l’AICA présents. Je voulais vous présenter cette image qui correspond à l’oeuvre que je souhaite aborder aujourd’hui dans le cadre du Festival de l’histoire de l’art autour du thème de la nature. Mais sans vous en dire plus tout de suite à ce sujet, et comme nous sommes en présence d’un si beau montre dans un cadre si luxuriant (sous les nuages certes), j’ai pensé qu’il serait bien avisé que cette double notion de monstre et de nature inspire au moins en partie mon intervention.
En effet, et si je ne m’abuse, il n’y a pas que dans la forêt de Milly que se trouve enfoui un monstre comme Le Cyclop. Par comparaison me sont venus évidemment à l’esprit les mystérieux Jardins de Bomarzo créés au 16ème siècle sur les terres du Prince Pier Francesco (dit Vicino) Orsini à 100 km au nord de Rome. Ces jardins, pour ceux qui ne les connaîtraient peut-être pas encore, étaient alors désignés par le nom d’il Bosco Sacro, le bois sacré, avant d’être oubliés pendant plus de trois siècles, puis enfin redécouverts et rebaptisés au 20ème siècle il Parco dei Mostri, littéralement le parc des monstres, et ce à cause des sculptures monumentales représentant des créatures fantastiques qui le peuplent encore à ce jour au coeur d’une nature sauvage laissée à l’abandon. Je suppose que je ne surprendrai ou n’apprendrai rien à personne en rappelant à quel point ce parc à fait la joie et la glose des surréalistes Jean Cocteau et Salvador Dalí, qui le visitèrent en 1938 bien avant qu’il ne soit restauré en 1954 par la famille Bettini, ni qu’il a inspiré par exemple il Giardino dei Tarocchi ou le jardin des Tarots créé par Niki de Saint Phalle non loin de Bomarzo en Toscane, tout aussi peuplé de sculptures extravagantes incarnant quant à elles des cartes de jeu de Tarot. Et dès lors à tout bien y réfléchir, il a bien pu inspiré, du moins en partie, Le Cyclop également.
Quoi qu’il en soit, je dois bien vous avouer que je ne suis pas venue vous parler de tous ces monstres là. Je ne suis jamais allée à Bomarzo, à mon plus grand désespoir par ailleurs, et je découvre seulement Le Cyclop aujourd’hui, avec grand plaisir cela dit. En fait, je suis venue vous parler d’un monstre d’une toute autre nature, qu’il est question d’enfouir dans une toute autre forêt et qui de fait n’existe pas telle que je vous la présente aujourd’hui par le biais de cette vue aérienne, le montage photographique. Pour être plus exacte, ce dont je vous parle est d’un monstre invisible à l’image mais bien réel, autrement plus effrayant que Le Cyclop, tellement dangereux qu’il est actuellement question de l’inhumer dans une couche d’argilite située à très précisément 500 mètres sous terre, sous feu ou presque feu des forêts qui se voient aujourd’hui progressivement défrichées et rongées jusqu’à la racine et plus encore… Le sujet est d’autant plus polémique qu’il n’a véritablement rien de surréaliste. Cela se passe en ce moment même… Je ne vois encore personne réagir ou frémir, vous devriez pourtant, laissez-moi donc brièvement vous resituer si vous n’aviez pas encore deviné de quoi il s’agit.
Le « monstre » donc dont je vous parle, entre guillemets préférablement puisqu’au fond il s’agit d’un abus de langage de ma part, une métaphore en somme je dois bien reconnaître, ce sont les 100 000 m3 de déchets atomiques que le laboratoire de Bure, aussi appelé le laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne, sera après étude de faisabilité chargé d’enterrer à long terme. Ce laboratoire consiste en un réseau de galeries souterraines, qui est localisé sous les territoires des communes de Bure et Saudron à 250 km à l’est d’où nous nous trouvons aujourd’hui, et qui est exploité par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, autrement dit l’Andra, afin d’évaluer les propriétés de confinement, c’est-à-dire d’imperméabilité, de la couche d’argilite située à 500 mètres de profondeur dans le cadre du projet Cigéo de stockage des déchets nucléaires, Cigéo étant l’acronyme du Centre industriel de stockage géologique. Ce n’est pas moins que l’un des projets les plus controversés d’Europe à l’heure actuelle.
L’implantation du laboratoire de Bure nécessitant le défrichement des forêts alentours, les opposants au centre d’enfouissement des déchets nucléaires, mais je ne vous apprendrai encore sans doute rien, les occupent actuellement, illégalement ou non, par exemple la forêt de Mandre-en-Barrois ou encore le bois Lejuc sous lequel doit être creusé partie de ce cimetière atomique, et qui a notamment été rebaptisé le « bois à défendre » en écho à la « zone à défendre » ou ZAD de Notre-Dame-des-Landes, un autre drame écologique qui fait régulièrement la une des journaux. Rapidement, voilà deux images empruntées à la presse récente, parues dans l’Est républicain dont vous pourrez distingué le filigrane, n’étant pas abonnée, et tout de même j’en profite pour vous déchiffrer quelques slogans biens trouvés : « plutôt fichés que irradiés », ou encore « il faut en avoir des choses à craindre pour se cacher derrière du béton ».
La Zone bleue (2365-2415)
Nos mémoires maintenant rafraîchies, pour peu qu’il en ait été besoin, il se trouve que depuis 2015 l’Andra, en charge donc du laboratoire de Bure, lance annuellement un appel à projets, invitant des artistes de tout horizon à « imaginer », je cite, « la mémoire des centres de stockage de déchets radioactifs pour les générations futures ». Nous reviendrons sur l’enjeu. En 2015, sur les quarante projets artistiques proposés, huit lauréats ont été primés. Leurs propositions n’avaient pas forcément vocation à être réalisées par la suite et pouvaient être, je cite encore, « aussi bien réalistes, qu’utopiques ou critiques ». L’image que je vous présente ici, la toute première que j’avais affichée, est une proposition de l’artiste Stéfane Perraud et de l’écrivain Aram Kebabdjian, tous deux français, qui ont remporté le 2ème prix de ce tout premier appel à projets de l’Andra en 2015. En écho à son tour à la « zone à défendre », ce montage photographique, qui est de fait une fiction nucléaire et non pas, comme il pourrait apparaître au premier coup d’oeil, une véritable oeuvre de land art in situ, puisque le projet n’a pas été ou pas encore été réalisé, s’intitule La Zone bleue et nous propulse en l’année 2415.
Avant de vous commenter plus amplement non pas cette fission mais cette fiction nucléaire donc, ou bien encore ce conte de Perrault, jeu de mot oblige bien que l’orthographe entre les deux noms de Charles Perrault, l’auteur des Contes de ma mère l’Oye, et Stéfane Perraud, l’artiste, diffère (une terminaison en « ault » pour le premier et « aud » pour le second), je tiens à préciser que cette oeuvre s’inscrit dans le cadre d’une collaboration de longue haleine entre Stéfane Perraud et Aram Kebabdjian, qui mènent ensemble une recherche à la fois plastique et littéraire sur le matériau nucléaire, ses impasses et le mythe moderne qu’il constitue ou est amené à constituer. À ce propos, Stéfane Perraud m’a par ailleurs confié que le nucléaire marquait selon lui l’apogée de l’Anthropocène, qui caractérise l’ère dans laquelle nous vivons, ou plutôt l’époque de l’histoire de la Terre qui a débuté avec la révolution industrielle, lorsque les activités humaines sont incontestablement devenues la force ou la contrainte géologique dominante, et dont l’impact global s’est fait et continue de se faire ressentir sur l’ensemble de l’écosystème terrestre pour le meilleur peut-être, mais surtout pour le pire. Quoi qu’il en soit, Stéfane Perraud a donc développé ces dernières années un ensemble multimédia d’oeuvres et d’expositions autour de la question nucléaire qu’il a regroupées sous le titre générique de Cycle Isotopia, qui est aussi le nom d’une île imaginaire qu’il a découverte et conçue avec Aram Kebabdjian, Isotopia renvoyant dans sa forme, sa nature et son mythe à la table des isotopes que l’on trouve dans les manuels de chimie, et que je vous convie bien évidemment à découvrir à votre tour sur le site web de l’artiste, ou bien à Hawaï où il exposera cet automne, des fois que vous passiez par là, mais c’est un peu loin c’est vrai. Pour revenir à notre Zone bleue, comme il ne s’agit pas en l’état d’une oeuvre in situ mais d’une oeuvre en puissance, laissez-moi vous lire quelques extraits de la fiction nucléaire qui l’accompagne sous la plume d’Aram Kebabdjian, et pour information, nous sommes donc bien désormais en 2415.
En préambule d’abord :
Il y a cinquante ans, au milieu du complexe phyto-arborescent de la Meuse, était mise à jour la Zone bleue. Les particularités de ce site unique en son genre ne cessent depuis d’exciter la curiosité. Visiteurs, archéologues et scientifiques du monde entier se pressent sur ces terres reculées, aux confins des Vosges et de la Marne pour en découvrir et analyser les caractéristiques.
Et un peu plus loin dans le conte :
Le mérite de la redécouverte de la Zone bleue revient à un groupe d’historiens et d’archéologues chargés d’étudier le devenir des forêts de guerre et des terres rouges de la Meuse après quatre siècles d’oubli. En cours de défrichage, les agents forestiers détectèrent cette aire boisée, unique en son genre, que l’on connaît mieux depuis sous le nom de « Zone bleue ». Le spectacle surprit la communauté scientifique et suscita l’admiration générale. Dans un premier temps, personne ne sut dire à quoi tenait la présence de ces arbres à cet endroit.
À propos de la forêt maintenant :
Sous les arbres de la Zone bleue, plusieurs stèles furent exhumées. On déchiffra des récits mythiques relatifs à la fondation de la forêt. Aucun scientifique ne crut à l’authenticité de ces documents – la quasi totalité des forêts de la région ayant été brûlées, endommagées et replantées après la première guerre mondiale, au début du XXe siècle, pour masquer les dommages que les combats avaient causés. Mais personne ne s’expliquait pour autant la présence de ces stèles à même le sol. Et la Zone bleue resta ainsi cachée plusieurs décennies après sa découverte derrière ces fables et ces légendes qui semblaient avoir fleuri en bouquets autour des arbres et servaient à justifier, comme par l’absurde, l’extraordinaire profil de ce site naturel. Les visiteurs, les guides et les manuels présentaient systématiquement la forêt comme étant celle de nos « ancêtres les gaulois » et on disait indifféremment « Zone bleue » ou « forêt de Bure ».
Mois après mois, années après années, on étudiait les particularités biologiques de la Zone bleue. Sa forme interrogeait particulièrement les spécialistes ; l’espèce qu’ils découvraient leur parut unique. On observa la transformation du code génétique qui expliquait cette spécificité – comme si quelque chose s’était rompu à cet endroit du règne végétal et nulle part ailleurs. Mais, parce que les noms d’Aram Kebabdjian et de Stéfane Perraud n’apparaissaient nulle part, il fut difficile d’apprécier ce lieu à sa juste valeur, pour en identifier le rôle et la portée.
Il apparut peu à peu qu’à cet endroit – sous les arbres de la Zone bleue – les couches profondes du sol avaient servi à stocker les déchets radioactifs de la première ère nucléaire – peut-être pour faire croire à la naturalité du lieu, comme si tout était intact.
Et sur l’intention décryptée des artistes, ou leur autocritique anticipatrice en quelque sorte :
Il est fort à parier en effet que les deux auteurs, en présentant une forêt au code génétique altéré, eurent dans l’idée de mettre en scène, au sein même de la nature, la violence des aspirations contradictoires de la relation de l’homme au nucléaire. Probablement s’agissait-il même pour eux de transformer le sujet d’une peur de mort violente en un objet d’admiration incontestable. Au lieu de s’effrayer, au lieu de s’éloigner ou d’éviter, les spectateurs seraient venus du monde entier pour contempler le site d’enfouissement. En voyant plonger ces arbres au plus profond de la terre et faire retour sur les déchets qui leur servaient de substrat, l’homme du XXIe siècle s’imaginait sans doute que la vie qui repoussait là sous une forme si belle l’était en dépit ou grâce à la masse radioactive. Autre ou différente, la forêt semblait dire qu’il y avait une vie après le nucléaire.
Enfin, la morale ou l’issue de leur fable :
Les visiteurs profitent jour après jour de l’extraordinaire atmosphère de la Zone bleue. Mais comment ne pas regretter qu’on le fasse de façon si anarchique ? Les hommes se promènent dans la forêt et se regardent comme des bêtes. Chacun défend son bout de liberté en redoutant les autres. Et la Zone se dégrade tragiquement. Après le nucléaire, la fiction d’un retour à l’état de nature tourne immanquablement à la faillite. Dans la forêt, les habitus de l’homme civilisé dénaturent l’idéal de vie sauvage, de même que les arbres, que l’on croyait plantés de toute éternité, ont été remodelés artificiellement. Tout est biaisé. Tout est tordu. Aucun retour en arrière n’est possible. Aucune réparation envisageable. Et c’est là, probablement, que réside le sens ultime de la Zone bleue. Aux hommes de l’ère nucléaire, qui avaient tant besoin de croire au mythe de la réversibilité de leurs oeuvres, à ces hommes qui, par tous les moyens, cherchaient à entretenir l’illusion qu’ils n’avaient rien fait de dommageable, qu’ils laissaient intacte et vivable la terre qu’ils avaient reçu en partage, à ces hommes qui sur tous les tons voulaient assurer la prééminence de leur esprit, cette forêt, comme une mauvaise conscience, semble rappeler que le monde était et restera miné par son passage. En dépit des histoires qu’il se raconta, et les maquillages qu’il entreprit, l’homme nucléaire a laissé un monde piégé en héritage
Des promoteurs ont entrepris la construction de complexes hôteliers de grand prestige autour de la Zone. Plus rien n’empêche désormais l’afflux massif de visiteurs dans la région. Il importe plus que jamais de mettre en valeur ce site patrimonial. Pour améliorer la situation, retrouver quelque ordre dans cette forêt, sans doute faudrait-il ouvrir des allées plus praticables, installer des aires de repos et des poubelles. Dans cette perspective, nous préconisons le déboisage de la forêt de l’Ormançon, tout autour de la Zone bleue. De tels travaux redonneraient à cette oeuvre imprescriptible son cachet originel et permettraient à tout un chacun de l’admirer avec les yeux d’un homme du XXIe siècle.
Conclusion
Vous l’avez donc compris, La Zone bleue est une forêt imaginaire génétiquement modifiée qui aurait été plantée par Stéfane Perraud et Aram Kebabdjian en 2015 pour dissimuler sans doute plus que glorifier le cimetière nucléaire de Bure. C’est du moins ce que suggèrent de fausses stèles gauloises, qui auraient été enterrées au pied de ces arbres aux curieuses feuilles bleues pour tromper sur l’histoire et la nature de ce site improbable et assouvir sans succès la curiosité des futurs pèlerins. Le site serait ensuite tombé dans l’oubli pendant quatre siècles, ce qui n’est pas sans rappeler le parc des monstres, avant d’être redécouvert par hasard en 2365. Le duo a donc imaginé une sorte de bois sacré, uno Bosco sacro comme celui de Bomarzo, qui par sa nature exceptionnelle, après tout il n’existe pas de forêts bleues à ma connaissance, dissuaderait a priori nos générations futures de le profaner, et cela faisant de précipiter leur propre fin du monde en creusant au plus profond des entrailles de cette mystifiante forêt. Cela aurait été une façon, pour reprendre une expression de Jean Tinguely au sujet du Cyclop, lorsque l’artiste s’était retrouvé confronté à des squatters ou vandales au cours des 25 années qu’a duré la construction de ce site dans la forêt de Milly, d’« Angkorvatiser » le lieu, en référence alors aux superbes ruines d’Angkor que la nature a désormais rattrapées.
Mais la nature humaine étant ce qu’elle a toujours été, la Zone bleue de Stéfane Perraud et Aram Kebabdjian n’a su dissuader dans leur conte les fouilles et les curieux, et là est la véritable question soulevée par leur fable nucléaire, l’aurait-elle vraiment pu ? En effet, me retrouvant au fond à commenter le mythe plus que l’image post-post-sublime ou post-post-romantique selon votre appréciation, ou plutôt celle des générations à venir, le véritable enjeu de l’appel à projets de l’Andra ne concerne pas la création d’un mémorial nucléaire en tant que tel. Il s’agit bien plutôt, me semble-t-il, de trouver comment dissuader l’homme du futur de s’aventurer sur ce site monstrueux et pire encore d’y déterrer leur funeste projet soit disant réversible.
L’invitation donc que devrait lancer directement l’Andra aux artistes, et je crois au fond que c’est implicite dans leur appel à projets, serait d’imaginer un signe universel qui pourrait avertir sans malentendu possible quant au danger qui sommeille à Bure, tout aussi enfoui le risque d’apocalypse soit. A fortiori, se poser la question de l’universalité d’un signe revient à se poser la question de l’universalité de la perception même. En l’occurrence, Stéfane Perraud et Aram Kebabdjian ont choisi l’étrangeté d’une couleur pour signaler l’exceptionnalité d’un lieu, mais la couleur est-elle universelle ? Quand bien même on peut s’accorder sur le fait que le ciel serait bleu (ce qui semble, pardonnez-moi, plus que discutable aujourd’hui), et que les feuilles des arbres seraient vertes (ce qui est tout aussi discutable selon les saisons), rien ne peut nous permettre d’affirmer avec certitude que cette sublime anomalie bleue serait perçue comme telle par les générations futures. Et pour couvrir ici toute éventualité, même la plus improbable, si le site était amené à être exploré, admettons, par des extraterrestres, rien ne prouve que leurs sens auraient quoi que ce soit à voir avec les cinq dont jours jouissons nous, les humains.
Pour conclure et revenir où nous avions débuté, il n’y a pas que La Zone bleue de Stéfane Perraud et Aram Kebadjian qui s’accompagne d’inscriptions nébuleuses sur des stèles semblant d’un autre âge, les jardins de Bomarzo sont aussi remplis d’obscurs messages, à l’entrée notamment où se trouvent deux sphinx sur les socles desquels sont gravés de curieuses devinettes comme pour donner droit de passage au pèlerin ou au simple curieux. Je souhaite vous lire l’une d’entre elle, parce qu’elle fait écho à la fiction que je vous ai présentée, mais pourrait tout aussi bien se prêter au lieu dans lequel nous nous trouvons ici même :
Tu ch’entri qua con mente parte a parte et dimmi poi se tante meraviglie sien fatte per inganno o pur per arte.
En voilà maintenant la traduction, et je vous laisserai méditer sur ces mots :
Toi qui entre ici, aie l’esprit de me dire si tant de merveilles furent faites pour tromper ou purement pour l’art.
Merci.